Le Big Bang en question ?
Dans le Science et Vie n°1063 d'avril 2006, un article annoncé en couverture fait état de "fissures dans le bel édifice théorique du Big Bang".
Non, cela n'est pas le fait de scientifiques créationnistes (qui pourtant remettent en doute cette théorie depuis longtemps) mais des nouvelles données enregistrées par les télescopes de plus en plus perfectionnés.
L'article rappelle l'histoire de la théorie du Big Bang. Dans les années 1920, l'abbé et astrophysicien belge Georges Lemaître a élaboré une explication à l'apparition de la matière et de l'univers : "Il y a 13,7 milliards d'années, donc, l'univers serait apparu spontanément à partir d'une mystérieuse étincelle... Le Big Bang, c'est cela : non pas une explosion, comme on le croit souvent, mais l'apparition spontanée de l'espace et du temps, suivie d'une expansion vertigineuse de l'univers..." (C'est moi qui souligne). A lire comme cela aujourd'hui, on discerne bien le côté mystérieux pour ne pas dire mystique de la théorie.
L'auteur de l'article souligne ensuite qu'à partir des années 1960, la théorie du Big Bang devient "quasi inattaquable".
Qu'est-ce qui, récemment, a donc pu remettre en question un dogme aussi universellement respecté?
- Eh bien, c'est la découverte d'une galaxie lointaine (13 milliards d'années lumière), HUDF-JD2 pour les intimes. Sa taille énorme et surtout l'âge des étoiles qui la composent contredisent nettement la théorie du Big Bang. Les ordinateurs ont en effet évalué que certaines de ses étoiles s'étaient formées 100 millions d'années... avant le Big Bang !
- Une autre inconnue provient du fameux rayonnement cosmologique, pilier de la théorie. Découvert en 1965, ce faible rayonnement serait "le lointain écho lumineux, dilaté et refroidi par l'expansion cosmique, de la lumière aveuglante émise alors que l'univers entier n'était encore qu'un gaz brûlant." Or, de nouvelles recherches menées par les physiciens du Cern (Genève) ont découvert des erreurs dans les mesures précédentes de ce rayonnement. D'autres chercheurs de l'université d'Alabama demandent que toutes les données soient réanalysées. Pire encore, le chercheur Richard Lieu de la même université pense "qu'une partie du rayonnement cosmologique n'ait rien à voir avec le Big Bang, mais soit dû à des phénomènes physiques locaux."
Une lettre ouverte aux scientifiques a été cosignée par 34 d'entre eux et publiée en 2004 dans le New Scientist. Elle est publiée aussi sur le web (http://www.cosmologystatement.org/) avec désormais plusieurs centaines de signataires. Elle commence ainsi : "Le Big Bang repose ajourd'hui sur un nombre croissant d'entités hypothétiques, des choses qui n'ont jamais été observées... Cela reflète un dogmatisme grandissant qui est étranger à l'esprit de recherche scientifique libre..."
Pour conclure, je tiens à exprimer ma satisfaction de voir que des scientifiques indépendants osent enfin remettre en question les dogmes de la religion évolutionniste. Car la théorie de l'évolution, comme celle du Big Bang, est partie de présupposés philosophiques et athées. Selon eux, il n'y aurait pas de Créateur, de Dieu intelligent et personnel à l'origine de tout, mais le hasard et parfois la nécessité. Ces théories ne sont donc pas parties de l'observation (comme doit le faire tout chercheur qui se respecte) mais d'une foi, d'une conviction philosophique en révolte contre la foi biblique.
Personnellement, je crois que la Bible est la Parole de Dieu et que ce Dieu de la Bible est le Créateur intelligent et sage de notre univers, et la source de toute vie. Je crois que Dieu a un plan pour chacun de nous, en-dehors de tout hasard, et que chaque être humain devra rendre compte devant son Créateur après la mort. Je ne vois rien dans l'observation de l'univers qui contredise ces affirmations, et je vois même, dans "l'intelligence de la Nature", les marques du Créateur.