La visite du Dalaï Lama en France

Publié le par Emmanuel Bozzi

Que penser du dignitaire religieux le plus honoré de la planète, Tenzin Gyatso, aussi appelé la 13e réincarnation du Dalaï Lama ("Océan de sagesse") ?

Le magazine Time l'a placé parmi les 100 personnes les plus influentes au monde. Ses liens avec la France sont étroits, surtout depuis que son plus proche collaborateur s'appelle Matthieu Ricard et vient de France.

Le pape Jean-Paul II avait donné au Dalaï Lama une place centrale à Assise en 1986 lors du rassemblement des plus grands chefs religieux pour la paix. A la surprise de nombreux catholiques, le pape avait demandé au Dalaï Lama et ses moines d'exécuter leur rituel de prière devant une statue du Bouddha placée sur un autel de l'Eglise Saint Pierre à Assise. Troublant quand on sait que les bouddhistes tibétains ne croient pas en Dieu. Mais alors, vers qui se tournaient les prières du Dalaï Lama ? Nous y reviendrons un peu plus bas.

 

L'histoire sacrée du peuple tibétain n'est pas loin du Darwinisme. Les fresques que l'on trouve dans les plus anciens monastères et dans tout le pays expliquent que le peuple tibétain provient d'un accouplement entre un dieu singe avec un monstre féminin, une sorte d'ogresse. Leur descendance simiesque aurait ensuite évolué jusqu'à donner le peuple tibétain.

 

Le Bouddhisme tibétain est un mélange complexe de Bouddhisme et de "Bon", une croyance animiste et chamanique. Fusionner ces deux croyances défie toute logique, et les interprétations divergent selon qu'on est plus orienté vers "Bon" et ses esprits, ou vers le Bouddhisme et sa philosophie. Les Bouddhistes ne croient pas en un Dieu personnel; mais les tibétains croient en des divinités personnelles et en des esprits. Cela se révèle de façon flagrante lorsque le Dalaï Lama, lors de ses nombreux voyages de par le monde, introduit des centaines de milliers de personnes à l'initiation tantrique du Kalachakra.

Le Kalachakra est à la fois une divinité tantrique et à la fois une pratique de méditation. La divinité est une manifestation du Bouddha, qui conduit l'initié au degré de Bodhisattva, ou dieu illuminé, un statut dont se réclame le Dalaï Lama. Pour commencer la cérémonie d'initiation au Kalachakra, les moines créent un mandala de sable de plusieurs mètres de diamètre qui devient l'habitation de 722 dieux et déesses pendant le rituel qui dure douze jours. De son trône, le Dalaï Lama, maître de l'initiation, demande la permission de commencer le rituel à Tenma, l'esprit suprême de la Terre qui règne sur tous les esprits. Mais tous les esprits ne veulent pas coopérer et doivent donc être apaisés par les chants, les danses, le son des cloches, des gong et des trompes. Le Dalaï Lama fait alors une offrande aux esprits afin de les remercier pour leur assistance. Le dixième jour, il invoque le dieu Kalachakra pour qu'il ouvre les yeux de l'initié, qui a fait vœu de ne jamais révéler les enseignements secrets. L'expérience est décrite comme une "nouvelle naissance". A la fin, le Dalaï Lama exprime sa gratitude aux dieux et déesses pour leur participation et leur souhaite un bon retour dans leurs temples sacrés (1).

Cet homme au sourire permanent est un Chaman. Il se décrit comme un simple moine, bien qu'on le considère comme un dieu-roi, et qu'on doive l'appeler "Sa Sainteté" comme le pape catholique. Il est un intermédiaire entre les hommes et le monde des esprits, qui contient une multitude bigarrée d'esprits protecteurs et d'esprits incroyablement mauvais. Les Tibétains passent leur existence à pratiquer des rituels dont le but est d'apaiser ces êtres spirituels qui créent des ravages parmi eux, à travers les maladies, la pauvreté, la sécheresse, la mort du bétail, l'ignorance, les possessions démoniaques, la folie, etc…. Quel que soit l'enrobage philosophique et politique donné à ses discours aux occidentaux, le Dalaï Lama est un Chaman dont la mission est de rester en contact avec les esprits. La Bible enseigne clairement que le contact avec les esprits, que ce soit pour les apaiser ou pour les repousser, est de l'idolâtrie et attire sur celui qui le pratique le jugement de Dieu :

“Si quelqu’un s’adresse aux morts et aux esprits, pour se prostituer après eux, je tournerai ma face contre cet homme, je le retrancherai du milieu de son peuple.” (Lévitique 20:6).

“Ne vous tournez point vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les devins; ne les recherchez point, de peur de vous souiller avec eux. Je suis l’Eternel, votre Dieu.” (Lévitique 19:31).

Quand on lit les Evangiles, on découvre que Jésus ne cherchait pas à communiquer ou à apaiser les esprits démoniaques : il les chassait pour en délivrer définitivement les hommes : “Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades.” (Matthieu 8:16).

 

On ne peut que compatir au désir de liberté des tibétains face au gouvernement autoritaire chinois. Mais un examen minutieux des croyances et pratiques tibétaines révèle que le régime féodal théocratique des dieux-rois, de leurs moines et de leurs prêtres est également pesant et oppressant !

Les critiques du Dalaï Lama ont relevé également que sa communication auprès des occidentaux contredit souvent sa religion traditionnelle. Cette religion recommande notamment de faire une guerre sainte aux non-bouddhistes, de considérer le Christianisme, le Judaïsme et particulièrement l'Islam comme des ennemis du Bouddhisme Tibétain, et de mettre en place une théocratie mondiale bouddhiste dirigée par un seul homme. Notons aussi les abus sexuels de jeunes filles lors de rituels tantriques (2). Le Dalaï Lama néglige de mentionner ces croyances et ces pratiques. Il est aussi très sélectif dans ses déclarations, selon l'auditoire auquel il s'adresse. Avec les occidentaux, il n'ose pas trop s'attarder sur l'illumination tantrique et ses rituels chamaniques pour invoquer l'aide des esprits et des divinités.

Récemment, à Seattle aux Etats-Unis, lors de la Conférence "Cinq jours pour semer la compassion", il a enseigné la compassion à ses auditeurs. Estampillé "événement éducatif" par les organisateurs, orienté vers les enfants et approuvé par des psychologues de l'enfance, le message du Dalaï Lama était simple : les gens doivent changer leur pensée et leurs actions en cultivant leur force intérieure. Aucun mot sur les rituels chamaniques qui invoquent l'aide des esprits, centraux dans la religion tibétaine. Pourquoi cet oubli ? Cet événement a attiré 150.000 personnes (dont 15000 enfants des écoles).

Le Dalaï Lama est l'évangéliste N°1 du Bouddhisme dans le monde, et il reçoit même le soutien de leaders chrétiens comme l'archevêque Desmond Tutu, ou des pasteurs de l'Eglise Emergente Doug Pagitt et Rob Bell.

On peut se demander comment le pape Jean-Paul II a pu accorder au chef d'une telle religion une place aussi prépondérante lors de sa conférence à Assises. Curieusement, le Bouddhisme tibétain et le Catholicisme ont beaucoup plus en commun qu'on ne le croirait. Ils ont tous deux une hiérarchie cléricale, des prêtres et nonnes célibataires, ils prient tous deux les morts, pratiquent des exorcismes, utilisent des prières répétitives, des reliques et des rituels sacrés et mystérieux pour accomplir leurs but spirituels. Le parallèle le plus frappant se trouve en la déesse tibétaine la plus populaire, Tara. Elle est décrite dans les enseignements bouddhistes un peu comme la Vierge catholique : Mère des Bouddhas, elle est un Sauveur, elle entend les cris de ceux qui sont dans la misère, et elle est la divinité la plus accessible aux laïcs. Elle protège ses adorateurs, les conduit à l'illumination, et se montre parfois lors d'apparitions. Tara est une bodhisattva, une déesse suprême, dont le principal attribut est la compassion, vertu qu'elle peut transmettre aux humains. Incidemment, on se demande pourquoi le Dalaï Lama n'a pas parlé de Tara lors de ses "Cinq jours pour semer la compassion" ?

 

Malgré leurs différences, toutes les religions du monde  - excepté le Christianisme biblique - partagent le même principe à la base : le salut (ou son équivalent nirvana, paradis, moksha, vie supérieure, etc.) ne pourrait être atteint que par les efforts humains. Cela se révèle à travers les tentatives infinies des croyants de ces religions pour satisfaire, apaiser, calmer, tempérer et atteindre les divinités, dieux divers, déesses, force, Esprit Universel, etc…. Ces efforts passent par des sacrifices, l'obéissance à des lois karmiques, la méditation, le yoga, des sacrements, des rituels secrets, des liturgies, des efforts pour faire plus de bien que de mal, etc….

Pourquoi ai-je écrit "excepté le Christianisme biblique" ? Parce que selon la Bible, aucun effort de ma part ne peut garantir le salut de mon âme. En effet, mes offenses envers mon Créateur ont été si nombreuses et Sa sainteté si absolue que rien en moi ne peut se racheter. Je ne peux pas me présenter devant Dieu par moi-même et espérer Son pardon.

A notre grand étonnement, la Bible révèle que c'est Dieu lui-même qui est descendu vers nous en la personne de Jésus, et qui a pris sur lui notre condamnation en se laissant crucifier. Lorsqu'il agonisait sur cette croix de torture, Jésus le Saint et le Juste, prenait sur lui par amour la condamnation de l'humanité. C'est pourquoi sa crucifixion fut accompagnée de trois heures de ténèbres en plein midi. Les prophètes juifs du temps passé l'avait clairement prévu : “Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous.” (Esaïe 53:5-6).

Aujourd'hui, celui qui reconnaît ses offenses et sa culpabilité devant Dieu peut être sauvé et pardonné s'il place sa confiance en Jésus-Christ, qui est mort et ressuscité pour lui. Il reçoit alors le plus beau cadeau qui soit, la vie éternelle, l'assurance de vivre dans l'amour et la présence de Dieu pour toujours : “Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.” (Romains 6:23).

 

Cet article s'est inspiré d'un article de T.A. McMahon, rédacteur du mensuel The Berean Call (www.thebereancall.com).


(1)The Kalachakra Initiation explained: http://www.buddhanet.net/kalini.html


(2) The Shadow of the Dalai Lama: http://www.trimondi.de/EN/deba03.html

Publié dans regardbiblique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article