Que faire quand notre enfant ne marche plus dans la foi que nous lui avons inculquée ?

Publié le par Emmanuel Bozzi

Que faire quand notre enfant ne marche plus dans la foi que nous lui avons inculquée ?

D’emblée, la mauvaise approche serait de faire du forcing auprès de son enfant, ou pire encore, de laisser les choses se faire sans s’inquiéter pour l’âme de son précieux enfant.

Le forcing ne montre pas l’amour des parents mais une volonté de contrôle sur leur enfant. Il le sent tout de suite et cela aura tendance à le braquer et à se rebeller contre ce contrôle.

« Parents, n'irritez pas vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent. » (Colossiens 3:21)

L’inaction, à l’opposé, revient à un manque flagrant d’amour pour son enfant. Si mon enfant ne suit plus la foi c’est qu’il s’est passé quelque chose, et cela doit m’intéresser et me sensibiliser.

« Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle. » (1Timothée 5:8)

Mon enfant est-il en danger ? Mon enfant a-t-il été blessé, choqué, déçu ? Est-il sous une influence néfaste ? Son recul est-il profond et raisonné, ou une simple rébellion adolescente passagère ? S’est-il éloigné de la communion de l’église locale ou de Dieu ? Est-ce que notre enfant avait une relation personnelle avec Dieu ou suivait-il simplement ses parents jusque-là ?

Ces questions méritent des réponses et l’amour des parents doit s’en inquiéter sincèrement.

S’il faut agir, mais sans forcer, que faire alors ?

1. Une première action serait d’intercéder avec beaucoup d’amour et d’intensité pour son enfant :

« Si quelqu'un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu'il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère… » (1Jean 5:16).

  • En effet, plutôt que de porter ce fardeau tout seul, il faut le déposer aux pieds de notre Père qui veille sur nos enfants et parle au cœur par diverses circonstances.
  • Dans cette intercession, il faut être prêt à se remettre en question devant Dieu, à reconnaître nos péchés et nos erreurs, à demander grâce pour notre enfant. Ainsi purifiés et pardonnés, nous prierons avec plus de foi, d’amour et d’assurance :

« Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. » (Jacques 5:16)

2. Les parents ont le devoir de réfléchir à la foi qu’ils ont voulu transmettre à leurs enfants.

  • Parfois, les parents font participer leurs enfants à des rites, leurs apprennent des traditions, sans explication sur leur origine et leur sens, et sans les attacher à Jésus Christ le Sauveur.
  • Lorsqu’ils sont en âge de réfléchir, les enfants peuvent légitimement mettre en doute ces pratiques et ces croyances traditionnelles car elles n’ont pas d’impact sur leur vie intérieure et n’apportent aucune délivrance du mal qui nous domine :

« Ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là. » (2Timothée 3:5).

3. Il faut trouver la cause profonde de cet éloignement afin de travailler dessus.

  • Les parents ne sont pas forcément responsables de l’éloignement de leur enfant. Il ne faut pas culpabiliser pour rien. Il peut y avoir une cause ou une influence extérieure. Le jeune est appelé à faire ses propres choix par rapport à son créateur, et il a parfois besoin d’un temps d’éloignement pour mieux y revenir :

« Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre ; Et quand il sera vieux, il ne s'en détournera pas. » (Proverbes 22:6).

  • Mais l’influence des parents reste prépondérante dans la vie de son enfant. Est-ce que j’ai donné un bon témoignage de foi et d’amour à mes enfants ? Est-ce que j’ai su reconnaître mes torts quand j’en ai eu envers eux ? Est-ce qu’ils ont vu que la volonté de Dieu était première dans ma vie, ou au contraire que l’amour du monde primait pour moi ? Ce dernier point est très important :

« N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui. » (1Jean 2:15)

  • Il arrive souvent, dans une famille chrétienne, que le jeune adolescent soit lassé et blasé de la vie d’église. En découvrant le monde, ses convoitises et ses plaisirs interdits, le jeune peut être happé et vouloir rejeter la communion avec les frères, qu’il trouve désormais trop différents du monde. L’opprobre de Christ n’est pas facile à porter sans une vie spirituelle profonde et un encouragement permanent des frères :

« C'est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d'être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d'avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l'opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l'Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération. » (Hébreux 11:26).

  • Notre enfant n’a pas toujours cette foi et cette détermination pour voir la communion avec Christ comme un trésor extraordinaire et pour refuser la jouissance du péché qui le priverait de cette communion. Prions qu’il la découvre !

4. Il faut enseigner à ses enfants que Dieu est réel et que la foi est agissante dans tous les domaines de la vie.

  • Ken Ham, Président de l’association Answers in Genesis, dans son livre Already Gone (« Déjà partis ») co-écrit avec Britt Beemer, pense qu’une partie du problème vient du mauvais enseignement donné aux enfants à l’école du dimanche à l’église. La Bible y est racontée sous forme d’histoires miraculeuses tandis qu’au collège les enfants apprennent « la vraie histoire » et « la vraie science ». Ken Ham plaide pour un enseignement de la Bible plus concret et plus apologétique (qui défend la véracité du récit). Il est vrai que l’on demande parfois aux enfants de croire sans réfléchir et sans poser de questions, ce qui finit par les frustrer et les conduire vers des réponses rationalistes et sceptiques qui les éloignent de la foi.
  • Par des actes de foi dans le quotidien, les parents peuvent aussi montrer à leurs enfants qu’ils croient et pratiquent ce qu’ils professent et que leur foi n’est pas un ensemble de dogmes creux.

« Car ce qui fait notre gloire, c'est ce témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu, non point avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de Dieu. » (2Corinthiens 1:12).

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